Toutes les propositions

Une commune qui donne une juste place aux aîné.es

Les plus de 60 ans ne font pas partie d’une catégorie homogène de personnes. Les expériences de vie, les projets, les besoins en termes d’accompagnement ou de soutien sont uniques. Les aîné·es ont toutefois un point commun : faire face aux préjugés et stéréotypes à leur égard. Ils et elles sont en effet encore trop souvent perçu·es et visibilisé·es comme faibles et dépendant·es, comme étant une charge.

Nous voulons une Commune qui, tout en répondant aux besoins spécifiques en cas de coup dur ou de perte d’autonomie, développe une vision positive des seniors, en valorisant notamment l’énorme contribution des personnes retraitées via le volontariat. Nous voulons aussi lutter contre l’isolement et rendre l’espace public accessible à toutes et tous, quel que soit l’âge. 

Voici nos propositions :

  1. Un Conseil Consultatif communal des Aîné·es
  • Il est tout d’abord essentiel de consulter les aîné·es pour les décisions qui les concernent par la mise en place d’un Conseil Consultatif des Aîné·es:
  • Avec un budget et du personnel communal, pour un appui administratif, mais aussi un appui méthodologique : il s’agit en effet de lui donner toutes les chances de mener à bien les objectifs qu’il se fixera.
  • Valorisé en lui donnant de la publicité et en relayant les avis donnés dans le Wolu-Info.
  • Et en veillant à ce qu’il soit représentatif et comprenne des membres issus de différentes minorités.
  1. Le soutien au volontariat organisé par le secteur associatif
  • Créer un salon du volontariat pour mettre en contact les personnes avec les besoins locaux en matière de bénévolat, et pour mettre en avant leur contribution via différents témoignages.
  • En collaboration avec le secteur associatif local, recenser et faire connaître les activités où l’implication bénévole serait la bienvenue, soutenir les projets citoyens des aîné·es (notamment via des conseils juridiques, des locaux, un appui administratif, le prêt de matériel,…).
  • Soutenir les projets de restaurants sociaux intergénérationnels et citoyens qui permettent les échanges et luttent contre l’isolement.
  1. Le soutien aux aidant·es-proches

Les aidant·es-proches doivent être mieux soutenu·es dans leur quotidien, en leur offrant toutes les informations dont ils ou elles ont besoin, mais également des formations et des moments de répit :

  • Le travail de réflexion sur les aidant·es-proches pourra être mené au sein du Conseil Consultatif des Aîné·es.
  • Dans ce cadre, une attention particulière pourra être portée aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et à leurs proches.
  • Le besoin en matière d’accueil en journée de personnes désorientées et/ou très dépendantes pourra notamment être analysé, pour accueillir ces personnes, permettant ainsi à leur conjoint·e ou à la famille de « souffler », de garder une activité professionnelle ou de volontariat et de conserver une vie sociale active.
  1. L’offre de loisirs

Selon les besoins identifiés par le Conseil Consultatif des Aîné·es, l’offre sur la commune de loisirs pour aîné·es et de loisirs intergénérationnels pourra être étoffée : 

  • Par exemple avec un second centre communautaire, pour des activités accessibles quel que soit le revenu, un restaurant communautaire avec des activités qui succèdent aux repas.
  • En veillant à ce que soient organisées dans des mêmes lieux, notamment dans les maisons de quartier, des activités qui ciblent des aîné·es, des enfants, des jeunes (écoles de devoirs, clubs de loisirs pour seniors,…) afin de favoriser les rencontres intergénérationnelles. 
  1. La lutte contre l’isolement 

Pour lutter efficacement contre l’isolement, la mise en place d’activités doit être renforcée par une démarche proactive vers les personnes isolées. 

  • Il s’agira dans un premier temps d’élaborer une étude et un plan d’action pour créer/renforcer les réseaux de proximité ou de voisinage.
  • Exemple : un dispositif d’appels téléphoniques avec des travailleurs et travailleuses sociales de la Commune appuyé·es par des bénévoles formé·es visera à assurer un lien avec les personnes isolées dans la commune et à identifier et répondre à d’éventuels besoins.
  • Développer un dispositif de livraison à domicile de livres, revues, journaux pour les aîné·es isolé·es.
  • Soutenir les projets associatifs qui vont en ce sens.
  1. L’accès aisé à l’espace public
  • Pour cibler les points concrets à améliorer, des marches exploratoires seront organisées pour améliorer la circulation dans l’espace public et le mobilier urbain : bancs, éclairage public, toilettes publiques, feux de circulation suffisamment longs, bordures de trottoirs peu élevées, trottoirs sans aspérités, sans encombrement ou stationnement sauvage, accès aux commerces… (voir aussi le chapitre lié à la mobilité).
  • Le service de transport au sein de la commune et dans les communes limitrophes pour les personnes moins mobiles doit en priorité être repensé et simplifié. Il doit aussi être élargi, notamment à des modes de transport actifs.
  1. L’accès aisé aux aides sociales et aux services communaux
  • Il est essentiel pour écolo de lutter contre le non-recours aux droits : si une personne a droit à un service ou à une aide, elle doit en être informée, et pouvoir l’obtenir sans difficulté inutile (voir le chapitre sur le CPAS).
  • Installer un numéro de téléphone unique pour être informé sur les services publics communaux, et avoir une brochure.
  • Avoir un ”service aîné·es” au sein de l’administration, comme porte d’entrée pour toute demande (et pas seulement sur les aides au maintien à domicile) : activités culturelles et d’éducation permanente, loisirs, volontariat, mobilité, services offerts par le CPAS, distribution de repas, appui informatique,… Et ce, avec une permanence administrative afin d’aider les aîné·es dans leurs démarches. 
  1. Les objectifs spécifiques en matière de santé publique
  • Il est important que la santé soit prise en compte dans toutes les politiques et à tous les niveaux car elle n’est pas juste l’absence de maladie mais bien un bien-être physique, mental et social. Elle est reliée à de nombreuses matières, telles que le logement, la mobilité, la cohésion sociale…
  • Poursuivre le projet de « sport sur ordonnance », pour du sport sur prescription médicale, adapté à sa condition physique et accessible financièrement.
  • Renforcer la sensibilisation au sujet des conséquences du dérèglement climatique et en particulier des bonnes pratiques à adopter en cas de canicule ou vague de chaleur, en étroite collaboration avec les acteurs et actrices de terrain, dont les médecins et les services d’aides à domicile, les comités de quartier, etc.
  • Proposer gratuitement la « boîte jaune » : petite boîte bien visible à mettre dans le frigo et contenant les informations médicales essentielles, si les services de secours devaient un jour intervenir. 
  1. Les services à domicile
  • Réinstaurer le service de repas à domicile en privilégiant les produits locaux et de saison, avec les mêmes revendications de qualité que pour les crèches et écoles communales.
  • Poursuivre et développer la politique d’accompagnement à domicile et les services qui facilitent la vie : petites réparations à domicile, conseils d’aménagements dans les habitations, etc.
  • Créer une plate-forme du soutien à domicile pour faire dialoguer l’ensemble des acteurs et actrices du soutien à domicile présents dans la commune, renforcer les collaborations et identifier des enjeux transversaux.
  1. Les lieux de vie de qualité

Enfin, s’il faut un jour emménager dans une maison de repos ou dans un logement qui répond mieux à de nouveaux besoins, la commune a un rôle important à jouer. Nous proposons ainsi :

  • D’implémenter le modèle Tubbe dans la maison de repos de Woluwe, le Home Saint-Lambert, en accompagnant et formant le personnel, comme la nouvelle ordonnance bruxelloise l’impose. 
  • D’y construire/organiser un “cantou” pour les personnes désorientées, sur le modèle de la maison de repos du Val des Roses à Forest

D’identifier avec le Conseil Consultatif des Aîné·es les besoins en matière d’hébergement et de soutenir les initiatives alternatives aux institutions de soins résidentielles telles que les habitats groupés et les logements intergénérationnels, les résidences-service, les services de jour… notamment en assouplissant les règles urbanistiques et en sensibilisant les services communaux à cet enjeu.