Toutes les propositions

Une commune qui est là pour nous en cas de coup dur

Chaque habitant·e mérite d’être soutenu·e , en cas de coup dur ou quand c’est difficile de boucler ses fins de mois. C’est essentiel pour Écolo, tout comme le fait de lutter contre le non-recours aux droits, lorsqu’une personne ne reçoit pas – quelle qu’en soit la raison –  une aide ou un service auquel elle pourrait prétendre. C’est un phénomène particulièrement préoccupant, pour lequel la Belgique fait figure de mauvais élève. Notre CPAS doit en outre ouvrir certaines aides aux ménages des classes moyennes vu l’inflation, l’augmentation du coût des logements et du prix des énergies

Les conseillers de l’action sociale mandatés par Écolo au sein du CPAS défendent depuis des années les droits des usager·es des CPAS, pour permettre à chacun·e de mener une vie conforme à la dignité humaine : ”Bien souvent, on a l’impression que les décisions de la majorité véhiculent la conception que les usagers du CPAS doivent se serrer la ceinture et se montrer méritants, ce n’est pas notre conception de la dignité”. A l’inverse, Écolo veut mettre en œuvre une approche collective et égalitaire de la politique sociale, dans laquelle l’usager·e du CPAS est soutenu·e dans sa volonté d’améliorer les moyens de son existence, et non culpabilisé·e ou “responsabilisé·e”.

Voici nos propositions :

  1. Actionner tous les leviers au service de la solidarité
  • Relancer un plan transversal de lutte contre la pauvreté, sera élaboré et évalué par un comité d’accompagnement composé de représentants de la Ville, du CPAS et des associations.
  • Fournir un soutien humain, financier et logistique, et collaborer avec les associations locales, qui jouent un rôle de maillage social essentiel et font « remonter » les besoins réels de leurs publics.
  1. Lutter contre le non-recours aux droits
  • Rédiger un document « droits et services » en langage clair à l’attention des personnes vulnérables.
  • Veiller à ce que les documents administratifs et informations sur les sites web communaux soient rédigés de manière claire pour les usager·es. Pour ce faire, associer un panel d’usager·es à la relecture des informations et procédures importantes.
  • Organiser des « rencontres des droits sociaux » qui mettent en contact les citoyen·nes et les différents acteurs·rices concerné·es, via le Guichet Social place Verheyleweghen.
  • Mettre en place des campagnes d’information sur les droits (ex. tarif social énergie, statut BIM…) et sur les relais régionaux pour bénéficier de certains de ces droits.
  • Développer le réseau des écrivain.es publics, notamment numériques, en collaboration avec les associations actives dans ce domaine et avec le Guichet Social.
  1. Respecter les délais légaux d’octroi d’une aide par le CPAS
  • La fin des délais trop longs pour avoir une réponse à sa demande : les aides sociales doivent être accordées dans le délai d’un mois prévus par la législation sur les CPAS. Or les retards, parfois de plus de quatre mois, sont aujourd’hui légion. Un rapport d’inspection n’a pas manqué de le révéler et de mettre le CPAS à l’amende.
  1. Avoir un CPAS à l’écoute de ses usager·es
  • Rétablir d’urgence une ligne téléphonique au CPAS où l’on décroche après quelques sonneries, du lundi au vendredi, pour correctement accueillir et informer.
  • A l’heure de la numérisation et de l’automatisation, il est primordial de pouvoir rencontrer son assistant·e social·e en chair et en os et échanger des mots et des émotions afin de partager son vécu. Les bénéficiaires doivent avoir un·e assistant·e social attitré·e pour respecter le secret professionnel et la confidentialité, dans un bureau adapté à l’écoute du vécu. Cela permet de ne pas devoir répéter maintes fois sa situation sociale difficile et cela aide à ce  qu’un lien de confiance s’établisse.
  • La simplification administrative doit être une priorité. Trop d’aides sont accordées au cas par cas, alors qu’en-dessous d’un seuil de revenus, certaines aides peuvent être traitées de manière plus systématique, sur base de critères prédéfinis.
  • Prendre en compte le vécu et la parole des usager·es du CPAS en installant un Comité des Usager·es pour évaluer le fonctionnement de l’octroi des aides et contribuer à son amélioration continue. 
  1. Fournir un environnement de travail de qualité au CPAS
  • Il s’agit de fournir un cadre de travail motivant et bienveillant pour les travailleuses et travailleurs ainsi que des moyens suffisants, notamment grâce à la dotation communale. Les assistant·es sociaux·ales (dont le turnover est de 25 % !) et les usager·es sont les deux faces d’une même pièce : travailler sur les conditions de travail, c’est reconnaître l’importance du temps nécessaire pour faire un travail social de qualité.
  • Il est important de réellement veiller à la prévention des risques psychosociaux, dont la lutte contre le harcèlement.
  • Pour valoriser les membres du personnel, les enjeux qu’ils et elles vivent doivent être reconnus, et des plans de formation concertés mis en œuvre. 
  • Le rôle du travail social revêt de nombreux aspects : aide, soutien, compréhension des situations sociales, analyse des besoins,…. Il est donc important de leur donner plus de temps pour échanger avec les usager·es et d’optimiser et simplifier le fonctionnement administratif pour récupérer ce temps ailleurs.
  1. Renforcer la bonne gouvernance : transparence des décisions et information aux personnes
  • Écolo a obtenu que le CPAS ne fasse plus signer de formulaires qui disaient qu’une personne “abandonnait sa demande d’aide” : ces formulaires empêchaient que la demande soit suivie d’une réponse motivée même en cas de refus !
  • Il s’agit aussi de respecter la procédure utilisée pour décider d’octroyer ou non une aide, pour que toute personne qui demande une aide soit traitée de la même manière. De la sorte, la personne conserve le droit de contester une décision du CPAS et de pouvoir s’assurer du contrôle de l’information donnée par un·e travailleur·euse social·e du CPAS.
  • Promouvoir la culture du débat politique au sein de l’institution : les différentes instances décisionnelles du CPAS ont leur rôle à jouer, pour débattre et décider.
  1. Proposer la carte médicale pour tous les bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale

Pour faciliter le respect les délais légaux, simplifier le travail administratif et laisser ainsi plus de place à la rencontre des personnes et au traitement des demandes, et parce que la carte médicale deviendrait de cette manière un réel outil de prévention et de promotion de la santé tout en permettant un gain de temps pour les travailleurs sociaux : 

  • Écolo propose l’octroi de la carte médicale pour tous les bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale. Proposition d’Écolo au Conseil de l’Action Sociale du CPAS,  qui a récemment été refusée…
  1. Faire avancer le droit à une alimentation de qualité

Pour Écolo, laisser la possibilité aux adultes et aux enfants de se nourrir avec des produits de qualité fait partie de la dignité humaine et de la transition écologique pour toutes et tous.

  • Lorsque le CPAS analyse les moyens dont dispose une personne pour vivre, il se base sur un budget journalier bien trop bas pour se nourrir. Nous voulons augmenter la référence budgétaire de la journée alimentaire de 8,40 euros par jour à 10 euros pour un adulte et de 4,20 à 10 euros pour un enfant : nous considérons que pour manger sainement et vivre dignement, 10 euros par jour sont un minimum !
  • Nous voudrions étudier l’idée d’une expérience de sécurité sociale alimentaire, comme celle expérimentée par le CPAS de Schaerbeek et le milieu associatif via la coopérative BEES coop. Le CPAS de Woluwe-Saint-Lambert pourrait soit être partenaire de ce type de projet, soit lancer sa propre expérience, sur le modèle schaerbeekois. 
  1. S’adapter à l’évolution de la société pour fixer qu’on est isolé·e ou cohabitant·e
  • Le taux cohabitant et le taux isolé doivent être examinés au regard des nouvelles formes d’habitat groupé et de partage des logements par plusieurs personnes, bien souvent des jeunes ou des étudiants. Ainsi même en cas de co-location, il ne faut pas systématiquement appliquer un taux cohabitant lorsqu’il n’y a pas de mise en commun des ressources.
  1. Rétablir la prime pour la rentrée scolaire
  • Le CPAS doit garder différentes aides, telles que la prime de rentrée scolaire, supprimée récemment.
  1. Rétablir les services d’aide aux habitant.es 
  • Supprimé début 2024, le service de repas à domicile doit être rétabli, mais avec une meilleure gestion logistique et financière.

Maintenir le service d’aides familiales du CPAS. La proximité de ce service est importante pour les familles et les personnes âgées.