Interpellation-Bien-être-animalerie-Roodebeek
À l’attention du Collège des Bourgmestre et Echevins de Woluwe-Saint-Lambert,
je vous prie de bien vouloir inscrire l’interpellation suivante à l’ordre du jour du prochain Conseil Communal :
Qu’en est-il du bien-être animal dans l’animalerie ou parc animalier du Parc de Roodebeek ?
Les divers canaux de communication de la commune évoquent une «animalerie» au parc de Roodebeek. Pourtant «animalerie» signifie soit le lieu où se trouvent, dans un laboratoire, les animaux destinés aux expériences, soit un magasin spécialisé dans la vente d’animaux. Il est heureux que nous n’ayons ni l’un ni l’autre dans ce parc, alors, de quoi s’agit-il ?
J’ignore l’origine de ce «zoo» ou «parc animalier» où des animaux vivants sont détenus en vue d’être exposés au public. Si l’on peut tirer argument de l’aspect éducatif de cette infrastructure, il me semble cependant utile aujourd’hui de s’interroger sur la pratique de garder des animaux en cage ou dans un tout petit enclos uniquement pour l’agrément des humains.
Les progrès scientifiques nous apprennent que les animaux ainsi contraints, bien qu’ils fassent la joie des enfants et des adultes, mènent souvent une vive misérable d’ennui quand ils sont privés de stimuli essentiels à leur besoin physiologiques et psychologiques d’êtres sensibles : courir, sauter, grimper, brouter de l’herbe véritable, mener une vie sociale avec leurs congénères, s’isoler s’ils le souhaitent… En outre, ils sont exposés aux humains qui, souvent animés du sentiment de bien faire, exercent des comportements nuisibles : nourrissage pour les attirer au grillage malgré les mises en garde, dérangements divers, cris… Il importe donc de remettre en question le bien-fondé du maintien d’une telle vie d’enfermement pour ces animaux, surtout si leur espace vital (cage ou enclos) ne leur offre pas «un enrichissement et le maintien de conditions de haut niveau» de par leur exiguïté. C’est une Directive Européenne (1999/22/CE) qui le précise ainsi. Cette préoccupation nouvelle en faveur du bien-être animal nous impose donc de promouvoir les «bonnes pratiques», basées sur des connaissances scientifiques récentes relatives au bien-être et au comportement naturel des animaux.
Dans le contexte du parc de Roodebeek, ma première préoccupation se porte sur le sort des grands animaux plutôt que celui des oiseaux et rongeurs dont je crois savoir qu’un certain nombre ont été recueillis et soignés avec dévouement après qu’ils aient été abandonnés ou saisis.
Je poserai au collège les questions suivantes :
- Quels sont les agréments/licences dont dispose la commune pour l’autoriser à détenir autant d’animaux (près de 150): mammifères, oiseaux et poissons dont certains exotiques ?
- La législation et/ou le Conseil bruxellois du bien-être animal fixe des normes pour la détention d’animaux dans ce type d’établissement : sont-elles respectées ?
- L’enclos central réservé à l’âne Toupie et au poney Zorro a une superficie estimée à 470m2 hors abri. Trouvez-vous cela suffisant et est-ce conforme aux recommandations actuelles?
- Le nouvel enclos proche du musée est divisé en 3 parties d’une superficie estimée hors abri à 40m2 (poules) + 270m2 (moutons) + 80m2 (?), est-il conforme pour les animaux hébergés ?
- L’enclos réservé aux chèvres a une superficie de 190m2 (hors abri), est-il conforme ?
- Si la raison d’être de ce parc animalier est pédagogique, pourquoi les notices informatives placées sur les cages et enclos ne sont-elles pas tenues à jour ?
Je vous remercie d’avance pour les réponses que vous apporterez à mes questions.
Jean-Claude Van der Auwera,
Conseiller communal Ecolo