Qui n’a pas été confronté à l’inaccessibilité d’un lieu ou d’un passage? Qui ne se déplace jamais avec un caddy, une poussette, une chaise roulante ou des béquilles…? Qui n’a jamais croisé une personne malvoyante ou malentendante ? La vie nous réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaises ! C’est pourquoi l’espace public de la commune doit être adapté pour permettre aux citoyens ayant à faire face à des difficultés de vie de ne pas rester bloqués devant un obstacle infranchissable.

L’accessibilité est un sujet cher à ECOLO car elle est à la base même d’une politique inclusive. Au mois de janvier, nous avions déposé un amendement en ce sens dans le budget communal. Concrètement, nous demandions une somme de 50.000€ supplémentaires pour l’action sociale afin que le service transport mis à disposition des personnes handicapées de notre commune ne soit pas restreint au territoire communal. Des témoignages nous avaient fait état de cette restriction. Sans la moindre trace d’empathie, la réponse ne fut hélas pas à la hauteur de l’enjeu: « Est-ce qu’ils n’ont pas tout dans la commune ? »

Depuis l’installation du nouveau conseil communal issu des élections, nos 6 élu.e.s sont déjà intervenu.e.s à plusieurs reprises à propos de l’accessibilité comme par exemple celle des bureaux de vote et du site de Wolubilis…

Lors des élections communales, un électeur en fauteuil motorisé est resté bloqué pendant plus d’une demi-heure à l’entrée d’un bureau de vote à cause d’un battant bloqué dans une porte à double battant. Une fois à l’intérieur, il a pu constater que les isoloirs avaient été placés trop près des parois et il avait éprouvé les plus grandes difficultés à manoeuvrer ! Sur le site de Wolubilis, on se rappellera que les rampes d’accès avaient été « oubliées » et il aura fallu 2 ans pour les réaliser par la suite, sur l’insistance d’ECOLO. Malheureusement, il subsiste sur le trottoir de la rue Lola Bobesco 2 volées de marches qui peuvent être infranchissables pour des personnes à mobilité réduite. Réponse de l’échevin lors du conseil communal de septembre : « Ces personnes peuvent traverser et faire le tour par l’autre côté! »

Comme on le voit, les réponses du Collège des bourgmestre et échevins sont peu convaincantes. Il existe un groupe de travail dans la commune et, avec une asbl expérimentée, il se consacre à l’adaptation de « boucles PMR ». Les personnes handicapées auraient accès à cinq, voire six parcours adaptés à travers la commune. Une manière d’avancer dans l’accessibilité, certes, mais qui reste fragmentaire. Est-ce que les personnes à mobilité réduite doivent, en plus des difficultés inhérentes à leur statut, accepter de circuler uniquement sur ces itinéraires ? Est-ce qu’elles n’auraient pas les mêmes droits que les autres de circuler librement ?

A ce rythme combien de temps faudra t-il pour que tout l’espace public de notre commune soit réellement accessible à tous ? 20 ans, 1 siècle ?

Philippe Vandemeulebroucke, Núria Bordes, Christine Verstegen, Ingrid Goossens, Samantha Zamora, Jean-Claude Van der Auwera conseiller-ères communales.

Thierry Doornaert, François Dominicy, conseillers CPAS

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