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(Reprise d’un tract créé et distribué en avril 2010)


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Par un toutes boîtes distribué dans le périmètre de la place, le bourgmestre invite habitants et commerçants à se porter volontaires pour participer à un groupe de travail qualifié de «neutre».
Nous avons été stupéfaits de découvrir sa proposition : choisir par tirage au sort parmi les candidats ceux qui seraient amenés à se pencher sur le projet de réaménagement de la place Saint-Lambert, à savoir 5 parmi les habitants, 5 parmi les commerçants ! Pour faire bonne mesure, les candidatures devaient être envoyées endéans la semaine pour le 9 avril, en pleines vacances de Pâques !

Une situation de blocage qui se répète

Lors la présentation publique du projet à la population le 10 février dernier, de nombreuses personnes se sont exprimées : représentants du monde associatif, commerçants et habitants (riverains ou non). Il en est ressorti que les positions tranchées des uns et des autres par rapport au plan présenté sont fort éloignées. Le bourgmestre a alors proposé de former un groupe de travail en vue de rapprocher les points de vue, en affirmant que « tous y seraient représentés ».
Déjà, en 2002, un premier projet, que d’aucun souhaiteraient être repris en compte aujourd’hui, avait été retiré sans réelle concertation par le bourgmestre Désir. En cause, la question du nombre de places de parking. C’est bien entendu à l’autorité communale de créer les conditions d’un dialogue constructif où tous les intervenants sont représentés, les commerçants comme les autres. Encore faut-il que toutes les catégories d’utilisateurs soient représentées de manière équilibrée…

Comment en sortir gagnant – gagnant ?

L’approche par tirage au sort dans ce contexte ne repose sur aucune base de représentativité démocratique. Malgré une apparence d’ouverture, cette façon de faire est une régression qui efface d’un trait le travail participatif construit avec le monde associatif de la commune depuis près de 35 années. Cette place est un enjeu communal qui concerne les 50 558 habitants dans toute leur diversité : jeunes et moins jeunes, adeptes de mobilité douce et partisans du tout à la voiture, amoureux du plaisir de vivre dans une commune agréable et travailleurs, commerçants, restaurateurs et clients, chacun pouvant tour à tour être l’un et l’autre…
Les autorités communales devraient tirer les leçons de l’échec du projet de 2002 et avoir la patience d’entendre toutes ces voix pour mettre en place un processus de participation authentique. De multiples expériences similaires démontrent que c’est la seule méthode qui aboutira à une solution où chacun trouvera son compte. Il faut consacrer du temps et des moyens pour aboutir à créer un espace de vie urbain agréable à vivre qui fonctionne également bien pour les différents usages et dont nous et/ou nos enfants jouirons pour les 30 à 50 ans à venir.

Nous demandons une réelle participation citoyenne

La locale Ecolo de Woluwe-Saint-Lambert et ses élus au conseil communal demandent au bourgmestre de renoncer à sa dernière invention et de rassembler autour de la table, sous sa présidence, les services communaux concernés (Aménagement urbain, Agenda 21, Urbanisme, Mobilité, Jardins Publics…), les habitants, les commerçants, les associations culturelles, les comités de quartiers et les usagers de la place qui le souhaitent. De plus, le projet est tel qu’il mérite que la commune fasse appel à des compétences extérieures expertes en la matière, comme un bureau d’urbanisme spécialisé dans la mise en œuvre de la participation citoyenne.