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A l’attention du Collège des Bourgmestre et Echevins de Woluwe-Saint-Lambert,

Je vous prie de bien vouloir inscrire l’interpellation suivante à l’ordre du jour du prochain Conseil Communal :

Environnement – Combien de ruches peut-on accueillir à WSL?

Les ruches urbaines se sont multipliées en ville mais ce ne serait pas sans conséquences.
Selon une étude scientifique récente*, la trop forte concentration de ces ruchers entraînerait une concurrence néfaste entre les abeilles «domestiques» (Apis mellifera) et les pollinisateurs sauvages. Cette étude a principalement porté sur la ville de Paris qui compte 6,5 ruches par km2, mais elle cite en comparaison la densité de ruches présentes à Londres (10 ruches par km2) et à Bruxelles (15 ru-ches par km2).

Selon l’une des auteurs de l’étude, on a observé que là où des ruches domestiques sont installées, les fleurs sont moins visitées par les pollinisateurs sauvages, comme les bourdons, les papillons, les petites et grosses abeilles sauvages. Or les pollinisateurs sauvages sont considérés comme large-ment plus efficaces pour la pollinisation.

A certaines périodes de l’année, la quantité de nectar disponible en environnement urbain peut être insuffisante pour nourrir les espèces pollinisatrices sauvages et les abeilles domestiques si celles-ci sont en trop grand nombre. Le comportement de ces dernières peut être une indication. A Paris, il arrive qu’on puisse observer des abeilles attirées par les canettes de coca sur les terrasses de restau-rants ou qui vont chercher des aliments sucrés dans les boulangeries (il n’est pas question ici des guèpes). Cela implique donc que si les ressources naturelles sont monopolisées par les abeilles do-mestiques et que ces ressources sont insuffisantes, les espèces sauvages sont mises en danger. Dans ses conclusions, l’étude invite à ne pas installer de ruches en trop grand nombre.

Bien entendu, nous savons que la particularité de Bruxelles, avec ses intérieurs d’îlots très verts, est d’être beaucoup plus accueillante pour les insectes pollinisateurs que bien d’autres grandes villes européennes. Je n’ignore pas non plus les nombreuses initiatives d’installation d’hôtels à insectes dans notre commune pour favoriser la présence de multiples espèces de pollinisateurs sauvages.

Comme cela a déjà été réalisé en prévoyant des coins de prairies fleuries mises en fauchage tardif, les opportunités de verdurisation nous permettent d’accroître les sources de nourriture dans les zo-nes de forte concurrence entre espèces. La plantation de plantes mellifères comme la lavande, le romarin, ou encore le tilleul contribue aussi à la diversification des ressources alimentaires de tous ces insectes bien utiles.

Mes questions seront donc:

  1. Quel est le processus d’autorisation d’installation de ruches?
  2. Combien d’autorisations ont-elles été accordées à ce jour sur le territoire de WSL?
  3. Est-ce que Bruxelles Environnement a fixé un quota maximum de ruches par km2?
  4. Avez-vous connaissance de l’existence d’un suivi scientifique consacré à cette question sur le territoire régional?

Je vous remercie d’avance pour les réponses que vous apporterez à mes questions.

Pour Ecolo :

Jean-Claude Van der Auwera

0475 490954

jc.vanderauwera@gmail.com