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Le Collège des Bourgmestre et Echevins a présenté en janvier la note de politique générale (voir pp 13 à 41) qui reprend ses ambitions pour les six prochaines années. Si l’on y retrouve certaines thématiques chères aux écologistes, nous n’y avons pas trouvé de vision politique forte pour l’avenir, ni de volontarisme dans plusieurs domaines qui nous semblent pourtant fondamentaux à court, moyen et long terme.

Face au fait qu’il est matériellement impossible de continuer à produire, consommer et gaspiller autant, et face à l’impératif de limiter la pollution et l’augmentation de la température, le concept de « transition » est fréquemment évoqué. La transition est ce passage progressif et urgent vers un autre mode de vie, une autre organisation de nos sociétés, soutenable mais aussi souhaitable, car on suppose qu’il nous rendra de surcroît plus heureux.

En tant qu’écologistes, nous voulons que Woluwe-St-Lambert s’organise comme commune en transition et contribue à son échelle à limiter le réchauffement climatique. Or si la note de politique générale distille ça et là de bonnes idées, elle ne dessine pas d’horizon pour Woluwe, ne dépeint pas de récit mobilisateur et donne l’impression d’avancer à l’aveuglette, sans objectifs concrets pour relever ces défis inédits.

C’est souvent au niveau local qu’émergent les initiatives de transition, qu’elles soient citoyennes , associatives ou politiques. Le film Demain et sa suite Après-Demain font écho de plusieurs d’entre elles et ont suscité pas mal de nouvelles vocations. De nombreux habitants de Woluwe se sont déjà engagés dans des actions de transition : paniers bio, repair café, donnerie, zéro déchet,… et qui sait, bientôt une coopérative bio ou encore une monnaie locale. S’impliquer permet souvent d’acquérir de nouvelles compétences, ça crée une dynamique dans un quartier, c’est très motivant. Nous saluons à ce propos l’engagement de la commune à soutenir des projets citoyens à hauteur de 200.000 euros par an.

Un axe fondamental pour notre avenir, c’est l’alimentation. Si certains éléments apparaissent dans la note, on n’y retrouve pas de réflexion transversale sur ce que l’on pourrait produire ou consommer dans la commune en bio et circuit court : utilisation des toitures plates des bâtiments publics, ferme urbaine, cantines des écoles communales, soutien à une coopérative bio, projet de ceinture alimentaire en périphérie à l’instar de Liège, Verviers ou Charleroi.

Manque de volontarisme également dans le choix des achats et des fournisseurs de la commune, pour lesquels des critères environnementaux ne sont pas systématiquement prévus. Ce volontarisme serait aussi bienvenu en matière de production d’énergies renouvelables, par exemple avec une coopérative où les citoyens peuvent investir, comme à Woluwe-Saint-Pierre.
En 2019, nous sommes ainsi de plus en plus nombreux à nous préoccuper de l’impact qu’auront sur notre avenir le réchauffement climatique et la raréfaction du pétrole. Nous attendions une note de politique générale qui aborde ces enjeux et dessine un avenir optimiste et résilient pour Woluwe.

Christine Verstegen, Philippe Vandemeulebroucke, Núria Bordes, Ingrid Goossens, Hélène Eraly et Samantha Zamora, conseillers communaux

Thierry Doornaert et François Dominicy, conseillers CPAS

N’hésitez pas à nous contacter via ecolo1200@gmail.com ou Facebook: Ecolo Woluwe Saint Lambert