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Le sujet de l’alimentation scolaire est avec raison au 1er plan de vos préoccupations en tant que parents. Respecter l’hygiène, les équilibres alimentaires du PNNS (Plan National Nutrition Santé : normes quantitatives appliquées en Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’alimentation des enfants) et la chaîne du froid sont des exigences de base mais qu’en est-il de la qualité intrinsèque des produits qui entrent dans la chaîne de fabrication ?

Les conseillers communaux ECOLO ont analysé le marché attribué en juillet 2017 pour 4 ans à la firme SODEXO, pour en savoir plus sur la qualité des repas et les conditions de ce marché. Ils ont constaté ce qui suit:

  • Les conditions très élevées d’accès au marché ont exclu les acteurs locaux : chiffre d’affaires minimum 1.000.000€/an au cours des 3 dernières années et minimum 3 contrats d’une valeur annuelle de 700.000€. Seules 2 firmes ont répondu.
  • Le cahier des charges imposait « obligatoirement et sous peine de nullité , … une preuve de l’obtention d’une certification ou label « Bio » ou « Biologique » comme condition d’accès au marché dès la remise de l’offre en mai 2017 (CDC p.8).
  • ECOLO a découvert que SODEXO n’était pas certifié, contrairement aux affirmations du bourgmestre. Il aura fallu attendre avril 2018 pour que la cuisine industrielle de VIANGRO, qui fournit SODEXO, obtienne sa certification soit 1 an de retard!
  • Sur une série de critères (% bio, origine et label de qualité différenciée des aliments), le marché attribué en 2017 représente une régression par rapport au marché précédent (2012-2017).
  • Sur les menus des écoles, on a trouvé des années durant la mention « Aliments issus de l’agriculture responsable » à l’encre verte, ce qui n’a aucune signification puisqu’il ne s’agit pas d’un véritable label garanti soumis à un rapport d’audit.
  • Les bananes «éthiques» 100% bio et Fairtrade ne le sont qu’à 21%.
  • La firme américaine CARGILL a été fournisseur de volaille jusque tout récemment. Pourtant, SODEXO s’était engagé en 2013 à ce que la volaille soit 100% belge et wallonne de la coopérative Coprosain. Contactée, cette coopérative nous a répondu n’avoir pas fourni SODEXO.
  • Le poisson MSC, ASC, label GAP ne l’était pas totalement.
  • Dans un document de l’offre de SODEXO, il est indiqué qu’une proportion non spécifiée de la viande de poulet et d’autres aliments sont produits en dehors de l’Union Européenne.
  • Lors d’une visite des ateliers de préparation le 17 avril dernier, SODEXO n’a pas su ou voulu nous répondre sur l’origine du poulet servi dans les cantines.
  • Le bourgmestre met en avant le label bruxellois «Good food» qui insiste sur les fournitures en circuit court et le caractère durable de cette alimentation. ECOLO ne peut comprendre comment il est possible de concilier l’importation de viande de l’autre bout du monde avec un tel label.
  • L’engagement de SODEXO «sans OGM» dans les préparations n’empêche pas le fournisseur de livrer de la viande d’animaux nourris aux… OGM.
  • Le bourgmestre a dénoncé dans le Wolu Info une « campagne de désinformation peu reluisante » de la part d’ECOLO et invoqué une demande imaginaire de « servir des kiwis belges dans les cantines ». Cependant, il refuse de reconnaitre que le marché a été entaché d’une irrégularité et ne nous répond pas sur l’origine de la viande servie aux enfants.

Pour être clairs:

Nos affirmations sont basées sur l’analyse fouillée des documents mis à notre disposition à notre demande par les services communaux. Cela comprend bien entendu l’analyse des rapports trimestriels de SODEXO, du Cahier des charges et des offres successives de SODEXO auxquels les conseillers communaux ont eu accès (2012 et 2017). Nous avons également demandé et obtenu une visite des cuisines de VIANGROS qui fournit SODEXO. Ce sont donc des faits vérifiés et pas des « vérités alternatives » non étayées par des preuves.