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Dans le contexte régional qui pousse à la densification, notre commune est soumise à une pression immobilière accrue. En réaction, les habitants, groupés en Comités de quartier sont de plus en plus nombreux à protester contre les grands projets urbanistiques. En janvier, le projet de lotissement sur le site de la « Ferme aux Oies » (av. de la Croix du Sud) a réuni plus de 1000 signatures d’opposants ! En février, un projet sur le site du « Bosquet marécageux » (Bd de la Woluwe) a scandalisé plus de 239 signataires. Il faut dire que l’impact désastreux de ce projet disproportionné sur le site du marais, pourtant classé, proche de la ferme Hof ten Berg, elle aussi classée, ne pouvait que provoquer le rejet face aux prétentions de ses promoteurs.

La majorité des critiques portent généralement sur la densification excessive et son cortège de conséquences négatives, la disparition des derniers espaces verts non construits et les conséquences de l’imperméabilisation rampante du territoire communal.

Ce n’est que récemment que la majorité semble- sans le reconnaître – avoir infléchi sa politique, après des années de laisser-faire et d’incitation à construire toujours plus, plus haut, plus dense. Aujourd’hui nous pouvons espérer que les récentes prises de position du Collège contre des projets disproportionnés témoignent d’un changement. Malheureusement, il n’a pas le courage politique de remettre en question l’urbanisation insensée qui se poursuit au Val d’Or et nous paierons ces erreurs du passé longtemps encore : dégradation du cadre de vie de nos quartiers, bruit et pollution, pression automobile accrue et insécurité des déplacements « doux », inondations…

La position d’Ecolo est sans ambiguïté et appuie les actions des Comités de quartier. Des logements oui, mais aussi à des prix abordables pour le plus grand nombre et dans le respect de la typologie existante. Contrairement aux idées reçues, Woluwe-Saint-Lambert EST une commune densément bâtie qui se situe parmi les 8 communes les plus densément loties de la Région! Selon une étude de l’ULB-IGEAT, l’imperméabilisation à Bruxelles est passée de 18% en 1955 à 37% en 2006 et s’accélère. Durant cette période, l’imperméabilisation du territoire de notre commune a été multipliée par 2,5 pour atteindre 50% en 2006 et bien au-delà depuis!

Chantal Dransart, Bernard Ide et Jean-Claude Van der Auwera, conseillers communaux